Esperce

    Esperce, village de potiers de terre


    (Texte rédigé par Jean-Pierre Suzzoni et publié dans les annales du midi au début des années 1980)

     

    Qui connaît aujourd’hui ce petit village de 220 habitants, aux confins de notre département, Et pourtant, une industrie disparue en fit naguère la renommée, et assura sa prospérité pendant de nombreuses générations.
    Esperce et ses hameaux furent un actif centre de poterie depuis, peut être, le moyen âge, mais sa production très rustique et utilitaire n’a pas réussi à perpétuer son nom. Si nul n’ignore les ateliers de Cox ou Giroussens, d’autres, et ils sont nombreux dans la région, sont quasiment inconnus : launaguet, Lavaur,  Puybégon, Saint-Papoul, Villemur, etc…et parmi eux Esperce. L’on sait fort peu de choses sur le passé de ce village et son activité, qui s’est quand même maintenue dans le souvenir de ses habitants. Il est vrai qu’elle cessa définitivement, il ya un peu moins d’un demi-siècle.
    Il existe peu de documents sur les potiers d’Esperce. Notre recherche s’est limitée à une enquête auprès des habitants, à la compilation des registres d’état civil, des cahiers paroissiaux et autres archives conservées à la Mairie. De plus Urbain Gondal nous a fourni de précieux documents puisés dans les minutiers de Jehan salbaniac, notaire à Lézat sur Lèze à la fin du XVIe siècle, Anthoine Labroue et Gabriel Fournier, notaires dans la même ville au milieu du XVIIIe siècle. Nous l’en remercions très cordialement.


    Les renseignements les plus anciens que l’on peut donner, remontent à la fin du XVIe siècle (1594-1595), époque où il y a déjà de nombreux « poutiers » à Esperce : Jean, Bernard et Bertrand (maître-potier) Garrigues, Ramont  Barrau, Paul Bauldon, Dominique Vilespi. Jehan Servat, maître-potier, dicte son testament dans sa maison sise dans le faubourg. Germain Bellou, lui aussi maître-potier, achète une pièce de terre située à Dardenne, tout près d’Esperce. Jehan Bellou, qui est dit « poutier de Lézat et d’Esperce », traite une affaire avec Dominique Vilespi. Etc. Il ya au moins une dizaine de potiers, dont trois maître- potiers, à Esperce, ce qui témoigne d’une activité solidement implantée au village ou dans les environs. La poterie se pratique en famille, et l’on verrase développer de véritables « dynasties » de potiers. Il en est qui se maintiendront pendant plusieurs siècles, en particulier les Bellou que l’on peut suivre jusqu’au  XIXe siècle. Il est vraisemblable que les potiers sont sous la protection du seigneur du lieu, qui leur dispense sans doute quelque  privilège, droit d’affouage par exemple, qui leur permettait de se procurer le bois pour le chauffage des fours. En 1599, Magdelene de Rochefort, veuve du sieur de Saint Férréol, dame seigneuresse d’Esperce, encourage même la vocation de potier, en faisant œuvre charitable. En témoigne ce contrat d’apprentissage où  « Jehan molinier,…, lequel de gré au nom de la d. dame absente et pour laquelle dict avoyr de ce faire expresse charge et mandement a bailhé et par vertu du présent instrument baille pour apprentis le d.Guihaume Servat, pauvre enfant orphelin du d. Esperce,  présent et acceptant, à Bertrand Garrigues, maître-poutier du d. Esperce, présent aussy, pour luy apprendre l’estat vocation de poutier , et ce pour le temps espasse de troys ans complet à compter de ce jour, moyennant le pris et somme de dix escutzsols faisant trente livres …Il devra bien et deuement instruire le d. Servat au d.estat de poutierpendant le d. temps, le tenir couché, le nourrir de bouche ensemble, et le d. servat promet de bien et duement et fidéllement  servir,réperer,honorer et obeyr le d.  Garrigues, esviter tout domaigele luy garder son bien ne patir, ne luy rien desrouber que ny prester, consentent ainsy le guarder et de tout l’en advertir, et ainsy l’ont accordé et promis.Le d. Servat pendant les troys ans promet de ne soy sortir de soubz la charge du d. Garrigues pour aller servir aultre du d. estat, sauf en cas il viendrait à décéder l’ung ny l’aultr, en d. cas ou le d. estant viendrait à décéder pendant le d. temps le d. Garrigues promet rendre à la d. dame partie de la d. somme  et au proratta a compter temps pour temps, et au contraire aussy ou le d. Garrigues viendrait à décéder semblablement… »


    Au XVII e siècle, quelques mentions de potiers sont faites dans les cahiers paroissiaux, et au hasard des années, ont été ensevelis : en 1628, Guilhaume Sarras ( ?) maître-potier de terre ; en 1630 Jean Dumas ; en 1639, Guilhem Villespi ; en 1640 Dominique Baudon ; en 1657 François Bellou ; etc…
    Il n’y a guère de documents pour cette époque .Et il faut attendre les années 1737-1738 pour qu’il soit fait mention des métiers dans les actes paroissiaux, et encore de façon sporadique. D’ailleurs, la plupart des familles, chez lesquelles nous trouverons des potiers au XVIIIe siècle, sont déjà installées au XVII e siècle, entre autres les Casedebant, les Marliagues, les Hugounet, les Aribaut, les Jourda, mais rien ne nous dit qu’ils vivent de la poterie.


    Avec le XVIIIe siècle la poterie connaît la prospérité à Esperce. A cette époque-là, on rencontre dans ce bourg  à vocation paysanne des métiers attachés à la terre (brassier, ménager, métayer, maître-valet, etc…) ou des artisans (meuniers, charpentier, maréchal, tisserand de lin, etc …) et bien entendu des potiers de terre. Le seigneur du lieu est noble François Dupac de Maserolles (1679-1743) ; il possède d’importants biens fonciers, exploités en métayage, et plusieurs personnes sont à son service au château. La Maison Dupac ou du Pac est une importante famille, installée en Couzerans depuis le XIIIe siècle au moins, et dont différentes branches s’implantèrent en Languedoc. La branche des barons d’Esperce descend de Louis du Pac de Badens, conseiller et mestre d’hôtel du Roy (1) ; il mourut à Esperce, le 10 février 1660.
    Au milieu de ce XVIIIe siècle, on compte une demi-douzaine au moins, de familles  de potiers, ce sont : les  Bellou ou Bélou, très nombreux (Raimont, François, Paul, Elie, Dominique, Guilhaume, etc…), les Maury (Guilhaume, Etienne, Louis, etc…),les Turios ou Thurier (Dominique, Jean, Thomas) , Les Aribaut, les Casedebant ou Cazedevant, les Delmas, et des ouvriers : Rey, Bousquet, Duvigne, Maurette, Jourda, Hugounet, Dubois, Sainte-Marie, Marliagues, alba, Carcy  ou Quercy, etc… ; en tout de trente à quarante potiers . Ce qui fait une importante corporation, malgré tout. Il est aussi intéressant de noter que , comme partout en Languedoc, le métier de potier n’est pas complètement affranchi de ses attaches terriennes, et dans les familles, certains enfants restent à la terre, ou bien exercent un second métier en plus de celui de potier, tels Raymond Bélou, potier et laboureur vers 1745, ou  Louis Bélou qui, plus tard en 1780, sera potier, aubergiste et négociant. Il est même possible, que la poterie n’ait été, pour certains, qu’une « occupation » temporaire ou saisonnière. Dans ce bourg du Lauragais-Volvestre, où l’on vit donc de la terre ou de ses « fruits », un artisanat traditionnel assure la subsistance de nombreuses familles de « paysans-potiers », installés au village même, ou dans les hameaux des alentours : Loulé (bien nommé), Ramon de Jouan, Coibise.
    Dans les années qui suivent, il ya apparemment peu de changements. Au début du XIXe siècle, le Nombre de potiers a même augmenté (d’après nos documents : une cinquantaine au moins). Certains ont disparu (décédés ou bien absents du village comme le potier Jean Bélou, qui reviendra  de Castelsarrasin pour assister à un mariage), d’autres viennent au métier ou prennent la succession paternelle. On trouve : les Sainte-Marie, les Bélou, (dont nous avons reconstitué plusieurs branches généalogiques), les Capelle, les Delmas, les Thurier et les Cazedevant comptant au moins cinq potiers  par famille ; puis les Hugounet, les Carcy, les Maury, les Thomas, les Sistac, les Arnaut, et enfin Aribaut, Maurette,  Castang, Mahaber,  Quillet, Policarpe, labrune, etc… Les familles les plus importantes  sont les Sainte-Marie à Esperce, les Thurier au village, et à Loulé, et les Bélou répartis entre le village, Loulé et Coibise. Les autres potiers travaillent à Cabané, Ardenne ou Dardenne et Thomas. Au village, où le maire est Jacques Bélou, à côté de ceux déjà cités, de nouveaux artisans tiennent échoppe : serrurier, tailleur d’habit, un officier de santé s’est installé, et de nouveaux métiers dépendants de la terre (tuilier) ou de la fôret (charbonnier, bucheron, etc..) sont mentionnés.


    Vers 1850, si l’on retrouve à peu de choses prés, les mêmes  familles de potiers, si la situation a considérablement évolué : la poterie périclite et son déclin, bien que soudain, semble amorcé de façon irréversible. Le nombre des potiers est en régression, au profit des cultivateurs, propriétaires ou non, malgré l’accroissement de la population. Quelles raisons peut-on invoquer pour tenter d’expliquer cette brusque faillite ? La terre ne peut manquer, elle est extraite sur place, de marnières encore visibles aujourd’hui. La campagne, très boisée, fournit l’indispensable combustible et permet une chauffe des fours au moindre frais ; mais peut être y a-t-il raréfaction de ce bois ? Ou bien est-ce le contrecoup de la Révolution avec la disparition d’un droit d’affouage, ou la vente des forêts seigneuriales ? Ou encore la concurrence d’autres centres potiers ? Ce ne sont qu’Hypothèses qui restent à étudier, et rien ne nous permet d’être plus précis pour l’instant. Toujours est-il qu’il reste quand même un certain nombre de potiers. Mais les revenus doivent être modestes, car sur la liste des 80 électeurs  censitaires de 1844, il y seulement quatre  potiers, et dans l’ordre, ce sont : Sébastien Policarpe,  Jean Marguerit, Jean Thomas  le Jeune et Dominique Bélou. Le nom des potiers moins fortunés nous est connu par le relevé des électeurs, lors du plébiscite de 1852 : François Aribaut, Pierre Arnaut, Jacques et Nicolas Bélou, Cazedevant dit le Chiou, Cazedevant dit le Miou, Jean Cazedevant dit Bigot, Etienne et Pierre Capelle, Arnaud Delmas, Michel Labrune, Jean-Marie Parayré, Paul et Jean Thomas dit la Veuve, soit 18 potiers sur 237 votants et une population officielle de 800 habitants. Le maire est alors Marcelin Hugounet. Le château appartient depuis le début du siècle (au moins) aux d’Olive, très ancienne famille toulousaine qui compte plusieurs  notables depuis le XVe siècle. La famille possède à Esperce, outre le château, de nombreuses métairies (Fourès, Thomas, Caussé, Poutou, Laborie, Mauvesin, Bonnetis, Aubarède, etc…), un moulin à  vent une tuilerie, etc… En 1844, le marquis Joseph-Marie d’Olive est le plus important contribuable de la commune, il  paie 1 107,32 F d’impôts ; après lui, vient Bernard Paredé, propriétaire, qui verse 365,04F à l’Etat, tandis que le plus « riche » potier, Sébastien Policarpe, ne paie lui, que 55,60F ! pendant la deuxième moitié du siècle, peu d’éléments nouveaux, puisqu’au moment du renouvellement du Corps législatif (décret de 1869), sont potiers : Jean et Pierre Arnaud, François et Pierre Aribaut, Barthélémy, Pierre, Jean dit Bigotet Jean cadet Cazedevant, Pierre Capelle , Jean-Marie Parayré, Isidore-Théodore, Jean et Sébastien Policarpe, Jean jeune et Jean (la Veuve) Thomas, soit 16 sur 242 votants. Il y a trois tuileries : à Loulé, à Terrès (appartenant  au marquis) et vers Mimart (lieu-dit la Tuilerie, actuellement). La fin du siècle voit l’effondrement complet de la profession, tandis que la population régresse (en 1881, 686 habitants). La plupart des fours s’éteignent à la mort des vieux potiers. Vers 1900, alors que le vicomte Paul de Cours (1835-1911) est maire et propriétaire du château depuis 1890, les potiers sont : Jean Arnaud à Loulé, Jean-Pierre Capelle à Cabané, les deux Jean Cazedevant au village, Pierre Aribaut et les deux Galinier à Lavaur. Il y a aussi Jean-Paul Sié ou Cié, tuilier à Loulé. En 1901, il y a 171 feux et 542 personnes à  Esperce et restent potiers : Pierre Thomas (43 ans), Pierre Galinier (52 ans), et son fils Pierre, et Pierre Aribaut (56 ans). Enfin il y a Antoine Esplas (1882-1934) qui, se mariant avec une fille Galinier, devient potier à son tour : ce sera le dernier d’Esperce. On se souvient encore de lui, quand il faisait sécher ses pièces au soleil sur une murette ; il travailla jusqu’à sa mort. Au début du siècle, parmi les professions exercées, il n’y a pratiquement plus que des propriétaires et des cultivateurs, comme aujourd’hui ; et depuis la population ne cesse de diminuer.
    La production d’Esperce a laissé encore  moins de traces que ses potiers. Il y a peu à en dire, et pourtant elle s’étale sur trois à quatre siècle. Les rares éléments que nous avons pu glaner à ce propos concernent surtout la dernière production d’Esperce, celle de la fin du XIXe siècle à sa disparition.


    Il se fabriqua à Esperce surtout de la poterie à usage domestique. L’on trouve quelques échantillons de cette production chez les habitants du pays, ou sous forme de tessons de pièces rebutées près de l’emplacement des ateliers. Citons : pots à anse, petits pots sans anse, cruches, dournes, fioles, grazales, fontaines de table ou vinaigriers, réchauds, chauffe-lits, oules, casseroles, etc… on imagine aisément que cette liste est loin d’être complète. Ces pièces sont en terre cuite, englobée ou vernissée. Le vernis utilise une palette allant du jaune au vert, ou d’un rouge brun (fréquent) au noir. Ce vernis est épais, fréquemment écaillé par plaques, uni le plus souvent. Quand il y en a, les décors sont très frustes : festons, coulures ou marbrures d’une couleur différente, parfois associés à quelques tours de roulette, anses torsadées ou cannelées, etc. Les pièces sont lourdes d’aspect, toujours d’une grande rusticité, soulignant leur caractère utilitaire. La terre est épaisse, de couleur ocre rouge, à âme grise quelque fois, et à grain grossier.


    A côté de cette production domestique et rustique, il faut signaler des pièces plus ornementales : balustres de terre cuite rencontrés dans le village, les deux lions du portail d’entrée du château, des épis de faîtage, etc. Les lions du portail, non émaillés, sont très curieux ; bien que traités de façon naïve, ils ont malgré tout un air altier. Ils sont assis, une patte posée sur les armes seigneuriales. Le blason d’or, à une vache de gueules, cornée et clarinée d’azur, passant sur le fût d’un arbre sinople sur une terrasse de même, est timbré de la couronne comtale. Enfin les épis de faîte, vernis en rouge brun ou en vert et rencontrés sur des pigeonniers la plupart du temps, sont des pièces intéressantes.  Ce sont eux qui ont motivé notre intérêt pour Esperce. Parmi ceux-ci, il faut d’abord mentionner l’important (1,40 m de hauteur) épi de faîtage qui figure au Musée du vieux-Toulouse, et à propos duquel  F. Mathieu  disait : « par comparaison avec des pièces analogues disséminées en pays toulousain, il est possible de le dater de la fin du XVIIIe siècle ou du tout début du XIXe siècle. Il ornait le faîte d’un pigeonnier du château d’Auribail. C’est donc probablement l’œuvre d’un potier d’Esperce, centre potier dont on sait peu de choses, si ce n’est que les fours des hameaux de « Dardenne » et « Oulé » s’échelonnaient dans les nombreux bois en bordure de la Mouillonne (2).Un autre document important est constitué par épi (aujourd’hui disparu) photographié par M. Jacotin de Rosières, sur la base duquel on pouvait lire :…SPERC° P…N…AVRIL…Il sommait le toit de la métairie de Pratviel entre Saint-Sulpice  et  Lézat-sur-Lèze (fig 1). Il est vraiment dommage que les écaillures aient altéré l’inscription gravée à la pointe, mais son origine paraît à peu près certaine, d’autant qu’Esperce est à 5 km à peine, à vol d’oiseau. Cette poterie vernie en brun, est décorée d’anses et se termine par un pigeon, ailes au repos, entouré par un croissant ou une paire de cornes bovines. Nous préférons y voir des cornes, rappelant probablement par cet élément, la vache figurant sur les armes des Dupac  de Maserolles. Ces motifs du pigeon, ailes au repos ou déployées, encadré par une paire de cornes, associés à des anses, des cabochons en rosace ou en tête d’animaux stylisés, nous semblent être caractéristiques de la production d’Esperce ou de certains de ses ateliers. Ces épis (vernis en vert ou brun rouge, le plus souvent) pourraient avoir été fabriqués au moins depuis le début du XVIIIe siècle et jusqu’à la Révolution. Parmi ces épis issus vraisemblablement des fours d’Esperce, nous connaissons ceux : du presbytère de Grépiac, (deux épis aujourd’hui déposés) (fig 2), du château d’Aiguesvives, de la gentilhommière de Gounon (quatre) édifiée sous Louis XVI près de la barrière  de muret à Toulouse , des pigeonniers de Puydaniel,  Grazac,  Mauressac,  Poutou à Esperce,  Baziège, Mousset près de Villeneuve-du Laton,Laurens près de Lézat-sur-Lèze (deux) du moulin à eau de Lézat (deux), vignolles à Beaumont-sur-lèze, Labroue près de Lagardelle–sur Lèze, etc. Ce dernier a été édifié en 1707, et fournit ainsi une indication précise ; il vient d’ailleurs d’être agréablement restauré par le propriétaire (fin 1973). Il est probable que cette liste d’épis se ressemblant étrangement, pourra être allongée. Cependant la recherche de pigeonniers aux alentours  d’Esperce est peu fructueuse, sauf dans les vallées de la Lèze, car ce pays boisé et vallonné n’a pas favorisé l’élevage du pigeon et l’implantation des pigeonniers. D’autres centres potiers proches (Auribail, Montesquieu-Volvestre, Cintegabelle, etc.) ont peut-être, eux aussi fabriqué des épis de faîtages, bien qu’il semble que peu d’ateliers se soient spécialisés dans cette production. Nous connaissons dans notre région : Auvillar, Cox, Esperce, Giroussens et Uzech -les –Oules.


    Aujourd’hui, il n’est pas rare lors de travaux de fondations, d’éventer un des innombrables fours noyés sous le village. Dans ces fours, on découvre quelques tessons mêlés de restes consumés, réveillant pour un instant le souvenir de cette industrie de potiers  de terre qui fit vivre, dieu sait combien de générations. Ces recherches préliminaires devraient permettre, avec beaucoup de patience et un peu de chance, de mieux connaître les anciens centres potiers du Haut Languedoc. Cela en vaut la peine.

     

    (1) VILLAIN J., la France moderne tome 3 : Haute Garonne et Ariège (2ème partie), Montpellier, 1913.

    (2) MATHIEU F. , la poterie vernissée dans la région toulousaine, l’Auta, août 1955.


                     Jean pierre Suzzoni                                                                     
                                                                        

                                                                                                                              
                                                               

    épi de faîtage modèle d' Esperce. Ici le pigeon est posé dans un cœur en terre digitée, terminé à chaque extrémité par une crossette. Il est supporté par une base tronconique. Glaçure brun verdâtre. Esperce. Hauteur = 64cm

    Esperce tenait le monopole de la dourne entre Garonne et Ariège. En pâte ocre ou ocre- orangée , bec tubulaire , les anses rejoignent la lèvre ou s'en approchent beaucoup , la base de l'anse est souvent marquée des empreintes des doigts
    Un modèle est  entièrement verni en jaune et présente  parfois des anses torsadées
     

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Esperce 31190 Auterive
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